La rue Pascal Piazza, ancien chemin de vigne sommairement aménagé, est devenue avec le développement de la cité un axe stratégique très emprunté. Reliant le centre-ville à la zone commerciale et au lycée, en passant par bon nombre d’infrastructures sportives, elle est aujourd’hui totalement inadaptée aux différents modes de circulations.
Son réaménagement est donc une réelle nécessité.

La difficulté de ce chantier tient au fait que le ruisseau bordant cette voie ne possède pas de pente permettant un écoulement gravitaire efficace, de plus, la nappe phréatique y est affleurante. Lors d’épisodes climatiques sévères les eaux ne doivent pas être emprisonnées car elles feraient subir des poussées trop fortes aux ouvrages. Elles doivent pouvoir déborder. Il est donc nécessaire de prévoir un système prenant bien en compte ces contraintes. La ville a mis en concurrence un premier projet qu’elle a déclaré infructueux, les offres dépassaient les prévisions du maître d’œuvre et la solution technique pour la gestion des eaux ne convenait pas à de nombreux riverains.

Elle a donc relancé une seconde consultation. Mais surtout a incité le bureau d’étude en charge de la gestion hydraulique du projet à revoir sa copie afin de trouver une solution permettant l’effacement complet du ruisseau sans bloquer la remontée des eaux.

Une nouvelle proposition offrant toutes les garanties a été retenue. Elle sera de nature, pensons-nous, à satisfaire les riverains car elle les préservera des désagréments apportés par ce ruisseau toujours rempli par plus ou moins d’eau.

Pour entrer dans les détails techniques, un système de cadres fermés sera employé. Ils canaliseront les eaux de pluie mais ne les emprisonneront pas, car ils seront volontairement non étanches au niveau des joints. Ils seront dotés d’une grande quantité de grilles «avaloirs». Elles permettront tantôt d’évacuer l’eau de pluie de la chaussée et du cheminement doux, tantôt de désengorger le surplus des cadres en cas de très fortes précipitations. Ce système qui a fait l’objet d’études poussées écarte les risques de déformation de l’ouvrage en cas de fortes pluies.

Le caractère bucolique de l’endroit sera préservé, la plupart des arbres étant conservés. Il sera même accentué par le platelage bois accueillant la piste cyclable et le cheminement piéton. Cet espace sécurisé sera équipé de bancs et de poubelles. Il deviendra un véritable lieu de promenade.

La chaussée sera séparée de ce cheminement doux par des plantations. L’éclairage public sera entièrement refait en LED, générant ainsi des économies. Un giratoire est prévu côté stade. Une reprise du carrefour rue Lafayette sera opérée et le prolongement de la voie au-delà de ce croisement sera également traité. Un terrain a aussi été acquis permettant la réalisation d’un parking de 50 places qui s’ajouteront à la vingtaine prévue sur la rue. L’impasse des Tamaris sera complètement rénovée.

On le voit, ce vaste chantier, qui ne concerne pas que la seule rue Piazza, va transformer la vie de tout un quartier mais encore profiter à tous les Sérignanais.

Le coût TTC de cette réalisation d’envergure et de ses nombreuses extensions réglant les problèmes de connexion, de sécurité, de salubrité, de stationnement, d’hydraulique, d’éclairage, de déplacements doux, d’accès à des commerces et d’esthétique environnementale s’élève à 2 068 419 € TTC. Elle est subventionnée à hauteur de 1 293 074 € soit 62,52% par la Région, le Département, l’Agglo, l’État et Hérault Énergies. La part restant à la charge de la ville est donc de 775 345 € soit 37,48%. Par ailleurs la commune récupérera la TVA dans deux ans soit 339 303 €. Au final, ce chantier reviendra à 436 042 € (le prix chez nous d’une belle villa avec piscine !). Cet investissement a, on le voit, été pensé dans l’absolu souci de préserver nos finances communales.
Sa complexité et son coût brut ont différé sa prise en compte par les municipalités successives. Avant de lancer les travaux, il était important, pour nous, de résoudre les deux principales problématiques singularisant ce projet. C’est chose faite ! Vous le voyez, une solution technique satisfaisante gère les contraintes hydrauliques et surtout, un haut niveau de subventionnement (jamais atteint pour une voirie à Sérignan !) soulage très sensiblement le coût de cet aménagement d’envergure pour le contribuable sérignanais.

Le chantier sera mis en place courant décembre, les travaux débuteront en janvier et dureront cinq mois. Tout sera mis en œuvre pour faciliter la circulation.

Prendre le temps de bien faire et rechercher systématiquement toutes les subventions possibles, tel a été notre souci sur ce projet, comme il l’a été sur d’autres et le sera aussi sur de prochains.