C’est l’une des premières choses que je vous ai dites, dès l’annonce de l’épidémie mondiale l’an dernier : à présent, le virus est là, il ne disparaîtra pas et nous devrons apprendre à vivre avec lui et ses mutations successives.

Mais que veut dire « apprendre à vivre avec le virus » ? Je le pense, vivre avec, ce n’est pas nier sa férocité, ni s’enfermer dans la peur. C’est s’adapter, continuer d’avancer tout en luttant avec les moyens qui nous sont proposés : le masque, les gestes barrières, le lavage des mains et le vaccin si possible, peut-être même en faudra-t-il un nouveau. Le risque zéro n’existe pas, il faut relativiser, d’autant plus que des certitudes, nous n’en avons aucune. On sait juste que ce virus tue surtout ceux qui ont déjà des fragilités, mais qu’il n’empêche pas de vivre pour la grande majorité de la population.

Vivre avec, c’est au niveau individuel, avoir la meilleure hygiène de vie possible et au niveau collectif, avoir une action solidaire. Et si les autorités doivent protéger la population, elles ne doivent pas tout stopper, notamment l’économie et les loisirs. Protéger une population, c’est aussi lui permettre de vivre et de s’épanouir car l’état mental est un élément essentiel de la bonne santé physique.

Pour la municipalité, vivre avec le virus, c’est organiser le quotidien sur Sérignan avec cette approche ouverte, adoptée dès l’an dernier. Vous l’avez vu, notre ville ne s’est pas repliée sur elle-même et n’a pas stoppé sa respiration estivale si essentielle pour notre moral et notre économie. Nous avons, encore une fois, travaillé avec méthode. Main dans la main avec la Préfecture, nous avons suivi ses consignes et les modalités d’application. Nous n’avons ni renoncé, ni baissé les bras devant les difficultés et avons maintenu un grand nombre de nos manifestations festives, car nous étions en capacité d’assurer leur bon déroulement. Nous avons travaillé en toute connaissance, conscience et confiance, avec les bars, restaurants et associations qui ont parfaitement intégré les enjeux. Vous aussi, en grande majorité, avez été prudents. Nous connaissions le « vivre ensemble », aujourd’hui nous découvrons le « vivre avec ».

Je continuerai, dans les mois à venir, avec mon équipe et en étroite collaboration avec les services de l’État, à accompagner notre ville en fonction de l’évolution de la situation. Je prendrai en compte toutes les données sanitaires mais également, avec mesure, tous les paramètres qui répondront à notre si naturelle soif de vivre, à notre besoin d’équilibre. Pour l’heure, je vous souhaite à tous une excellente rentrée, responsable… et apaisée !

Frédéric Lacas