Sérignan n’a dévoilé que peu de traces datant d’avant le Moyen Age, bien qu’il soit admis que son territoire fut occupé par les Romains, qui cultivaient la vigne dans la plaine biterroise.

L’histoire de la ville est intimement liée à l’Orb : ce fleuve demeurait important pour les cultures mais aussi les échanges commerciaux. Sérignan se crée ainsi au bord du fleuve, dans un environnement plutôt marécageux, non loin de la côte. Une petite seigneurie y est attestée dès le Xe siècle, installée dans un château aujourd’hui disparu et protégée par des remparts.

Située non loin de Béziers, Sérignan subit le pillage lors de la croisade contre les albigeois en 1209, suivi d’un incendie en 1286 par les troupes aragonaises de l’Amiral de Loria. Cet épisode tragique a donné son nom à la rive gauche de l’Orb : le champ de la guerre. Mais le village s’est reconstruit et organisé dès le début du XVe siècle par la constitution d’un consulat, sorte de conseil municipal de l’Ancien Régime, chargé d’administrer le village en accord avec le seigneur.

Registre ancien
Impôt ancien

Au XVIIe siècle, le cardinal de Richelieu accorde à Sérignan le statut de siège de l’Amirauté : cette administration royale est chargée principalement de surveiller les échanges commerciaux et de prélever des impôts. Ce statut privilégié n’a duré qu’un demi-siècle mais a profondément marqué l’architecture de la vieille ville. Après la Révolution Française, les Sérignanais ont voulu agrandir leur commune au-delà des limites restreintes des remparts : peu à peu de nouveaux quartiers se dessinent, d’abord autour de la nouvelle place du village appelée « Promenade » (allées de la République sur le plan), puis sur les terres viticoles.